NOTRE-DAME DE PARIS Ô REINE DE DOULEUR : L’Histoire en flammes

Athées ou croyants, rares sont ceux demeurés insensibles face à l’incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris, ce 15 avril 2019. Aimant profondément cette cathédrale qu’il connaît par cœur, Sylvain Tesson lui offre ici un vibrant hommage.


Que celui qui, la nuit du 15 au 16 avril 2019, n’a pas versé une seule larme devant la cathédrale en feu lève la main… Des guerres de Cent Ans à la Révolution Française, du sacre de Napoléon Ier à la Libération, Notre-Dame de Paris a traversé les âges pour se faire LE témoin de notre Histoire. Dépassant la capitale, son ombre apaisante s’est étendue, touchant le monde par sa longévité, sa beauté et les trésors qu’elle a accumulé au fil des siècles. Gardienne de la France, elle incarne son esprit, son passé, son présent… Et son avenir.

Ce soir-là, nous avons tous – quelles que soient nos croyances – senti quelque chose se tordre dans nos poitrines. Comme si la mémoire de notre pays s’embrasait sous nos yeux…

JE VOULAIS ÊTRE FUNAMBULE, JE N’ÉTAIS QU’UN PAUVRE PLAISANTIN”

Pourtant, plus que toi, plus que moi, plus que des millions de Français et d’étrangers, une personne a été bouleversée par la vue des flammes léchant sa cathédrale : Sylvain Tesson. L’écrivain voyageur et cet édifice presque millénaire ont vécu de longues heures ensembles. Ils se connaissent, s’apprécient. Mieux, ils s’aiment. L’ancien aventurier se souvient de ses “pitreries” lorsque, étudiant, il s’amuse à escalader les tours, explorant clandestinement la fameuse Forêt. Un exercice qu’il adore pratiquer… Jusqu’à frôler la mort. Pendant l’été 2014, à Annecy, ce stégophile confirmé tombe d’un toit, se cassant littéralement la figure. Aujourd’hui encore, il garde des séquelles terribles de cet accident.

C’est en montant chaque jour l’escalier étroit qui mène au sommet de Notre-Dame que Sylvain Tesson choisit d’effectuer sa rééducation. Il dit alors qu’il ressemble à une gargouille. Il décrit les ennuis des premières ascensions, les efforts, les progrès, les joies des petits succès, et son affection grandissante envers le “vaisseau de pierre”, qu’il connaît désormais intimement. 

Hommage de Sylvain Tesson, par Augustin Trapenard (Boomerang, 17 avril 2019)

LA RECONNAISSANCE ÉTERNELLE

Qui que tu sois ami lecteur, ce récit risque de t’émouvoir fortement : l’auteur s’y montre sans fard, exposant ses faiblesses avec cœur et poésie.

Notre-Dame de Paris Ô Reine de Douleur raconte l’histoire d’un homme profondément mêlée à la légende d’un monument ancien. Et cette aventure, Sylvain Tesson ne demande qu’une chose : la partager.

La cathédrale lui a sauvé la vie ! Alors il fait ce qu’il sait faire de mieux. Écrire. Écrire pour elle. En publiant ce recueil, il aide à sa reconstruction… Tout comme elle a encouragé la sienne en lui offrant son escalier.

“Il y avait une forme de prière dans mes escalades. C’était une prière de chrétien athée mais c’était quand même une prière de chrétien. Je montais vers les étoiles. (…) j’ai vécu des moments de cour des Miracles, suspendu aux gargouilles… et en même temps, une résurrection (…) Notre-Dame conjugue les extrêmes. (…) C’est très beau ! Dans l’écartement des ses bras, elle prend tout. Elle prend le profane, elle prend le sacré, elle prend le grotesque, elle prend le spirituel… C’est le miracle chrétien que de pardonner à celui qui est venu chatouiller les gargouilles à 20 ans en se pendant au sommet de la flèche, de tout lui pardonner et de l’aider à se relever.”

Sylvain Tesson dans La Grande Librairie (France 5), le 17 avril 2019


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Un commentaire Ajouter un commentaire

  1. Avatar de Angelilie Angelilie dit :

    J’aime beaucoup votre blog. Un plaisir de venir flâner sur vos pages. Une belle découverte et blog très intéressant. Je reviendrai m’y poser. N’hésitez pas à visiter mon univers. Au plaisir.

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