Après Les Piliers de le Terre et Un monde sans fin, voici Une colonne de feu ! Cette fois, Ken Follett installe son récit dans la deuxième moitié du XVIe siècle, lorsque Élisabeth Ière monte sur le trône. Entre alliances, pièges, manigances et complots politiques, l’écrivain nous emporte à nouveau dans la valse de l’Histoire. Captivant !
Quoi que l’on puisse dire sur les livres de Ken Follett – romans de gare, bon divertissement ou œuvre majeure – une réalité demeure : la richesse des intrigues, le “background” historique fouillé et le style sans fioritures nous projettent systématiquement dans un monde trépidant. En démêlant le vrai du faux, il est facile d’apprendre, au cœur de ces histoires, d’incroyables leçons d’Histoire !
Entre soif de pouvoir, pièges, manigances et complots, Une Colonne de Feu n’échappe pas à la règle. S’entourant d’historiens renommés, Follett explore, enquête, voyage même sur les lieux où il campe son récit. Une minutie qui n’a rien d’étonnant, vu son passé de journaliste…
Faisant suite aux Piliers de la Terre et à Un Monde sans Fin, Une Colonne de Feu poursuit la saga Kingsbridge. L’auteur nous entraîne cette fois dans les pas de Ned Willard, espion au service d’Elisabeth Ière. Alors que des deux côtés de la Manche, catholiques et protestants se déchirent, la fille d’Henri VIII monte sur le trône. Mais pour la jeune souveraine, les difficultés s’accumulent : aux fractures religieuses s’ajoutent une prétendante redoutable à la couronne d’Angleterre – sa cousine Marie Stuart – et une Europe prête à se dresser contre elle. Fine stratège, Elisabeth crée alors les premiers services secrets anglais, destinés à protéger le royaume de toute rébellion.
AU NOM DE LA FOI
De ce contexte tendu, un fil rouge relie les événements… Les guerres de religions. Cette trame permet d’évoquer les pires atrocités commises au nom de la foi. Pour protéger la nouvelle reine et sa politique ouverte aux différentes croyances, Ned est prêt à tout. “Quand un homme est convaincu de connaître la volonté de Dieu, et qu’il est résolu à l’accomplir à tout prix, il devient l’être le plus dangereux au monde” affirme Alice Willard. La mère de notre héros résume ici parfaitement le fanatisme, en puissance parmi toute confession religieuse… Tant dans le catholicisme que dans le judaïsme et l’islam.
Des Croisades à l’Inquisition, en passant par la haine envers les protestants, le monde a déjà souffert des intégristes catholiques. Aujourd’hui, il subit les horreurs de l’extrémisme musulman… Et, malgré la Shoah, de l’antisémitisme.
Ken Follett souligne : “Quand on commence à comprendre l’Histoire, on peut appréhender sa propre époque”. Dès lors, bien que l’action d’Une Colonne de Feu se situe en 1558, sa portée idéologique reste d’actualité. Son thème principal étant la tolérance envers la foi, quelle qu’elle soit, difficile de ne pas faire le lien avec notre présent.
L’Histoire serait-elle donc un éternel recommencement ? “Qui vivra verra”, affirme le dicton…

RÉSUMÉ
Noël 1558, le jeune Ned Willard rentre à Kingsbridge. Il découvre une ville déchirée par la haine religieuse, et se retrouve dans le camp adverse de celle qu’il voulait épouser, Margery Fitzgerald.
L’accession d’Élisabeth Ire au trône met le feu à toute l’Europe, et les complots pour destituer la jeune souveraine se multiplient. Pour déjouer ces machinations, Élisabeth constitue les premiers services secrets du pays, et Ned devient alors espion de la reine. En ces temps de grand trouble, de fanatisme et de violence, les pires ennemis ne sont pourtant pas les religions rivales : la véritable bataille oppose les adeptes de la tolérance aux tyrans extrémistes.
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